Un phénomène croissant au Canada, intitulé « Acheter canadien », a conduit de plus en plus d’entreprises américaines à signaler qu’elles voient leurs produits rejetés par les détaillants canadiens. Ce mouvement vise à promouvoir les biens nationaux et à soutenir les économies locales, ce qui soulève des préoccupations parmi les exportateurs venant des États-Unis.
La montée en puissance de la campagne « Acheter canadien » s’inscrit dans un contexte où de nombreux Canadiens privilégient les produits fabriqués au pays. Cette dynamique se renforce alors que les consommateurs prennent conscience des avantages économiques et environnementaux liés à l’achat de produits locaux. Par conséquent, certains détaillants choisissent délibérément de s’éloigner des articles importés, ce qui affecte considérablement les entreprises américaines. Un des représentants d’une société américaine a exprimé son inquiétude en mentionnant que « certains détaillants canadiens nous ferment définitivement la porte. »
Les entreprises américaines constatent également des changements dans la manière dont les détaillants canadiens se positionnent sur le marché. Au-delà des produits alimentaires typiques, comme ceux qui proviennent des États-Unis, cette tendance touche divers secteurs, notamment le textile et l’électronique. Les exportations d’une entreprise spécialisée dans des articles de maison ont récemment été en baisse, le responsable de l’entreprise notant que l’accent mis par les détaillants canadiens sur l’achat local limite leurs opportunités de vente. Certains évoquent même des stratégies pour s’adapter à ces changements, allant jusqu’à reformuler leur offre pour attirer le marché canadien.
Face à cette situation, le gouvernement canadien a également salué cette tendance, en soulignant l’importance d’encourager la production locale et la durabilité. Cependant, les entreprises américaines espèrent que les détaillants pourront réévaluer leur politique d’approvisionnement afin de maintenir une diversité de choix pour les consommateurs. La situation actuelle pourrait entraîner une réévaluation des relations commerciales bilatérales, car la tendance « Acheter canadien » pourrait inciter les détaillants à explorer davantage de partenariats avec des fournisseurs nationaux, réduisant par là même l’accès des entreprises américaines au marché canadien.